Un iftar pour les journalistes musulmans au Burkina
La rupture communautaire a eu lieu le lundi 25 mars 2024, au siège du Cercle d’étude de recherche et de formation islamique (CERFI) à Ouagadougou. Les frères et sœurs chrétiens ont répondu présent à l’invitation de leurs frères musulmans pour le partage du Iftar (repas de la rupture).
Cette rupture communautaire a été placée sous le thème « Le Ramadan, mois de partage et de cohésion sociale, quelle contribution pour le journaliste et le communicateur musulman ? ». Ce thème a été choisi parce que le Ramadan est le mois du partage, de solidarité et par conséquent un mois de la cohésion et du vivre ensemble.
« Ramadan, le mois du Coran est une Miséricorde d’Allah pour les hommes afin que nous y tirions le maximum pour nous dans ce bas monde mais surtout pour l’au-delà. Au- delà du jeûne, des veillées de prières, des invocations, le Ramadan a aussi un fort pendant social. Jeûner ensemble, endurer ensemble, rompre ensemble, vivre ensemble, le Ramadan est un véritable ciment social, un moment de raffermissement de nos liens en tant que communauté de foi et aussi en tant qu’entité nation », a laissé entendre le président du réseau des journalistes et des communicateurs musulmans, Abdoul Karim Ouédraogo.
Abdoul Karim Ouédraogo, président du Club des journalistes et des communicateurs musulmans du Burkina Faso
Et d’ajouter : « le jeûne est une école, un moment de nous éprouver, d’éduquer notre corps, notre esprit et notre âme. Ces moments où on se soumet à la même épreuve, celle de la faim par exemple, et cela qu’on soit riche ou pauvre, c’est un moment pour les croyantes et les croyants de se soumettre à la même condition humaine notamment de privation et de tendre vers l’effacement des inégalités criardes en ce sens que nous sommes appelés à la solidarité et au partage. La solidarité et le partage au cours du mois de Ramadan garantissent que chacun de nous ait les moyens de jeûner et ce dont il a besoin pour rompre son jeûne comme nous venons de le faire ».
La délégation des communicateurs évangélistes a salué la démarche des journalistes et des communicateurs musulmans. Elle a souhaité une bonne suite de jeûne aux musulmans et le retour de la paix.
Alexandre Le Grand Rouamba, communicateur catholique, a remercié les journalistes et communicateurs de les avoir associés à la rupture communautaire. Il a rappelé que ce n’est pas la première fois que les différentes communautés religieuses se rencontrent pour partager les valeurs de solidarité, de vivre ensemble et de cohésion sociale.
Alexandre Le Grand Rouamba, communicateur, chef de la délégation catholique
Monsieur Rouamba a profité de l’occasion pour inviter ses frères et sœurs évangéliques et musulmans à une rencontre internationale qui se tiendra en août prochain. « Attrapons-nous toujours la main et soyons toujours solidaires parce que nous n’avons pas deux pays. C’est le seul Burkina Faso que nous avons », a-t-il signalé.
Lefaso
