Anniversaire du décès de Mohammad Ahmad Imran, lecteur coranique égyptien

12:09 - October 07, 2020
Code de l'info: 3474384
Téhéran(IQNA)-Le 6 octobre est le jour de l'anniversaire du décès de Mohammad Ahmad Imran, lecteur coranique et poète égyptien, né le 15 octobre 1944 dans la ville de Tahta dans la province égyptienne de Sohag.

Imran a perdu la vue à l'âge d'un an, et sa mère a demandé à Dieu que son fils puisse mémoriser le Coran et devenir une personnalité respectée. Dieu a répondu à sa prière et Imran est devenu célèbre en Égypte et dans le monde islamique.
 
Imran a mémorisé l’intégralité du Coran à l'âge de 10 ans avec le Cheikh Abdul Rahim Al-Masri, à Tahta, et avant l'âge de 12 ans, il avait appris les principes et les règles du Tajwid (règles de la récitation coranique) auprès du Cheikh Mahmoud Khabaz, dans le village de Tama, et obtenu la permission d’effectuer des lectures en public.
 
«محمد احمد عمران» قاری و مبتهل بنام مصری و اجابت دعای مادر
Imran a été influencé par le cheikh Naqshbandi qui vivait à Tahta à l'époque, et lui lui a conseillé de se rendre au Caire. Malgré son jeune âge, il a suivi ce conseil et s'est installé au Caire avec le cheikh Sayed Musa al-Kabir, où il a étudié la poésie et la musique à l'École de musique pour aveugles du Caire. Après ses études au lycée, il a travaillé pour une industrie de coulage à Helwān où il récitait le Coran dans la mosquée, et composait des chants religieux.
 
Son succès à l’examen de la radio égyptienne coranique dans les années 70, a été le début de la renommée de Muhammad Imran qui a participé à de nombreux programmes religieux et célébrations, et dont le chant "Adrakna Ya Allah" était une des œuvres les plus célèbres.
 
Utilisant ses connaissances musicales, il a su inventer des méthodes uniques de récitation. En fait, il n'est pas possible de parler du soufisme et des poèmes soufis sans mentionner le nom de Muhammad Ahmad Imran. Certains pensent que la radio et la télévision égyptiennes n'ont pas reconnu sa valeur de son vivant bien que beaucoup de ses chants aient été enregistrés à la radio. Il a également accompagné de grands artistes et chanteurs dans des cercles privés et s’est fait remarquer par sa musique et sa voix. Le professeur Mohammad Abdul Wahab, célèbre musicien arabe, qui avait également de bonnes relations avec le cheikh, l'a invité à ses réunions à diverses occasions, et a déclaré que le décès de Mohammad Ahmad Imran était une perte pour la musique arabe. Il n'était pas très intéressé par les voyages à l’étranger et rejetait généralement les invitations disant qu’il ne quitterait l'Égypte que pour le Hajj et l’Omra. Alors que ses programmes étaient diffusés sur les réseaux et les radios étrangères, il les enregistrait toujours en Egypte.
 
Son fils Mahmoud Mohammad Imran, a dit à propos de son père : « Mon père était très cultivé. Il était très gentil avec ses enfants et nous parlait toujours avec le sourire et comme un ami. Mais quand il récitait le Coran et portait l’habit spécial des récitations, il était très impressionnant et ne plaisantait jamais. Il y avait un grand amour et une grande affection entre mes parents. En fait ma mère était les yeux et la canne de mon père. Il est décédé le 6 octobre 1994, avant ses 50 ans. Plutôt que la maladie, c’est le chagrin de la perte de mon frère Ahmed, que mon père aimait beaucoup, et qui est décédé à l'âge de six ans, qui a tué mon père. Mon père avait enregistré sa voix quelques jours avant sa mort, et il entrait chaque jour dans sa chambre et l'écoutait, jusqu'à ce qu'il tombe malade et décède. Sa mort a coïncidé avec l'anniversaire des victoires arabes sur Israël en octobre, et leur couverture spéciale à la télévision égyptienne, qui ont empêché la diffusion de la nouvelle de son décès qui a été finalement annoncé à la radio égyptienne, 20 jours après sa mort ».
captcha