Le Hadj exige des décisions au niveau international

10:27 - August 01, 2020
Code de l'info: 3473665
Téhéran(IQNA)-Le cheikh Ghazi Youssef Hanina, éminent religieux sunnite libanais, a déclaré que les deux sanctuaires sacrés de la Mecque et de Médine, bien qu’ils soient administrés par les responsables saoudiens, appartiennent à tous les musulmans et que l'Arabie saoudite aurait dû suspendre le hadj après avoir consulté les autres pays.
Cette année, la propagation du Coronavirus dans le monde et les restrictions imposées ont affecté le hadj et les responsables saoudiens ont annoncé que le Hadj se tiendrait cette année avec un nombre limité de pèlerins.
 
Initialement, l'Arabie saoudite avait annoncé la présence de seulement 1000 pèlerins pour le Hadj de cette année, mais quelques jours plus tard, elle a annoncé que 10000 personnes résidant en Arabie saoudite, dont 30% faisant partie du personnel de santé et de sécurité, et 70% d’étrangers vivant en Arabie saoudite, pourraient exécutent des rituels du Hadj.
 
Dans un entretien avec l’Agence iranienne de presse coranique, le cheikh Ghazi Youssef Hanina a déclaré : « Selon des textes religieux, le Messager de Dieu (as) a remis l'administration des deux sanctuaires aux habitants de La Mecque et de Médine. Mais si l'administration des deux sanctuaires sacrés relève de la responsabilité des responsables de La Mecque et de Médine, ces deux lieux saints appartiennent à tous les musulmans. 
 
Pour cette raison, il est indiqué dans un hadith qu’il ne faut jamais empêcher la présence des serviteurs de Dieu autour de cette maison. Le Messager de Dieu (as) s'adressait par-là, à ceux à qui il avait confié l'administration de la Mecque. 
 
Par conséquent, ceux qui sont chargés des affaires de La Mecque auraient dû consulter ceux qui sont concernés par cette question, c'est-à-dire les musulmans du monde entier et les dirigeants des pays islamiques, et décider des affaires des deux sanctuaires sacrés en organisant une conférence sur les réseaux sociaux et virtuellement, et je suis sûr que les dirigeants des pays islamiques auraient fait de leur mieux pour protéger les deux sanctuaires sacrés contre tout dommage matériel ou moral. 
 
A mon avis, l’Arabie saoudite a pris une décision qui je crois, nécessitait des recherches complémentaires. Avant la vente de pétrole par les pays du Golfe et l’Arabie saoudite il y a environ cent ans, l'Iran, l'Égypte, la Turquie et de nombreux autres pays fournissaient une aide financière pour la gestion des deux sanctuaires sacrés. Le but des lois édictées par l'administration des deux sanctuaires sacrés est de protéger la vie des pèlerins, mais il aurait été préférable que ces lois soient rédigées après une consultation avec tous les pays islamiques, pour préserver le caractère sacré des sanctuaires ».
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